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Éditions

absorber les fantômes,

aux éditions cahier des lucioles, 2023

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Entre réminiscence et évocation, cette publication, interroge le fantasme du souvenir et du spectre ; parfois émotif, parfois cathartique. Dans ce projet éditorial, l'image se déploie en collectif en une fiction alimentée par différentes propositions photographiques et textuelles. Comment la vision sensible de chacun.e devient une histoire commune, comment dans l'image nous racontons des récits croisés. Absorber les fantômes interroge autant notre relation aux autres que notre place dans l'espace et le temps. Des images sont devenues fantômes et avec elles on écoute ce qu'il subsiste du passé dans les images nouvelles. On y rencontre le silence et on se laisse guider par des lueurs, aussi infimes soient-elles.

  • Alexiane Trapp, Aline Darras, Anna Haillot, Aurélia Behr, bleuet balaven, Estelle Majani, Gaël Forcet, Hortense Raynaud, Julie Carré, Juliette Morisse, Lise Dua, Lucie Boucher, Pierre-Marie Drapeau-Marin, Quentin Fromont, Roméo Dini, Sam Lomprez, Shanna Warocquier, Théo Guézennec
  • Fiona Segadães Da Silva
  • 26x37 cm
  • 48 pages + un poster recto-verso
  • Fiona Segadães Da Silva
  • cahier des lucioles
  • plis croisés
  • mai, 2023
  • 100 (numérotés) ISBN : 978-2-9588299-0-2
  • presses rotatives jet d'encre
  • journal 60gr
  • imprimé à La Courneuve et façonné à la main au Havre par Fiona Segadães Da Silva avec l'aide précieuse d'Elisa

Il ne reste plus qu’à s’enraciner ensemble

aux éditions Demi-Teinte, 2022

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Il ne reste plus qu’à s’enraciner ensemble est une série réalisée en 2021, le regard enseveli au cœur de serres botaniques. Elle explore un lieu clos, artificiel et fantasmagorique. Proposant un point de vue interne et sensitif, elle initie à demi-mot une analogie entre un individu et le monde végétal qu’il rencontre. Par le regard en une tentative d'humilité, c'est aussi une manière de se reconnecter aux multiples facettes du vivant.

  • Fiona Segadães Da Silva
  • Marion Rénier
  • 19x24 cm
  • 50 pages
  • Clara Bonura
  • Georgia Muller
  • éditions Demi-Teinte
  • copte, cousue main
  • mai, 2022
  • 40
  • ton direct argenté, presse typographique
  • Pop’set Extra Black 100gr et Sirio Royal Green 210gr
  • Caen, France
  • façonné et relié à la main par Clara Bonura et Fiona Segadães Da Silva avec l’aide précieuse d’Estelle, Jeanne, Onys, Fleur, Vivien, Iris

*celle qui éblouit, *celle qui désoriente,

livre d’artiste, 2022

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*celle qui éblouit, *celle qui désoriente, est une suite photographique prenant appui sur la traversée d'une période de deuil. Ces huit images m’accompagnent dans l’élaboration de l’absence, elles me soutiennent dans la perlaboration du réel. L’édition se déploie telle une déambulation où le paysage tente de se dévoiler. Mesurant deux mètres quarante quand elle est dépliée, sa lecture implique une gestuelle particulière et un rapport corporel immédiat. L'objet imprimé joue avec l'ambiguïté d’une absence palpable.

  • Fiona Segadães Da Silva
  • Fiona Segadães Da Silva
  • 20x30 cm plié, 30x240 cm déplié
  • 12 + un tirage
  • Fiona Segadães Da Silva
  • auto-publié, livre d’artiste
  • pochette, leporello
  • avril, 2022
  • 8
  • traceur jet d’encre
  • Tecco Photo Duo mat 190gr
  • Caen
  • façonné à la main par Fiona Segadães Da Silva et imprimé grâce à l’aide précieuse de Michèle Gottstein

Variable(s),

édition indépendante, 2022

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Variable(s) est un corpus photographique réalisé à partir du collage d’une même photographie en différents lieux. La disparition de celle-ci fut documentée.

L’image de cette main ne divulgue pas tout ce qui est hors-champ, elle laisse prévoir tout ce qui l’accompagne. En un prétexte, elle est mise à l’épreuve du temps. Elle se désagrège. Entre les pages, se glissent deux images volantes qui invitent à reproduire l’action. Une mise en abyme questionnant le geste photographique ; transmissible, reproductible et altérable.

Selon Roland Barthes dans La Chambre Claire, l’essence de la photographie est ça-a-été. Elle saisit le moment, immobilise son référent, témoigne qu’il a-été vivant et par conséquent, suggère qu’il est déjà mort. Il a-été présent mais devient tout de suite dissemblable de lui-même. L’image est immortalisée par le support physique qu’est une photographie. Un support qui est, lui aussi, sensible à la dégradation.

  • Fiona Segadães Da Silva
  • Fiona Segadães Da Silva
  • 22x28 cm
  • 48 pages + deux volantes
  • Fiona Segadães Da Silva
  • auto-publié, micro-édition
  • couverture jaquette souple et dos carré collé
  • mai, 2022
  • 20
  • laser
  • Munken Lynx 120gr et Pop’Set Virgin Pulp Galet 120gr
  • Caen
  • imprimé et façonné grâce à l’aide de Vincent Coatantiec

Hantise photographique, “ il faut protéger les lucioles et tout ce qui a le pouvoir de disparaître “

mémoire de fin d’études, DNSEP mention éditions, 2021

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Le sujet de mon mémoire prend appui sur l’expérience intime du deuil. L’écriture m’a ainsi permis de questionner, à partir d’un événement précis, le regard que je porte sur le médium photographique. La hantise apparaît en tant que forme d’obsession, de préoccupation constante. A travers la perte mon rapport au médium et à l’image photographique s’est intensifié. J’ai voulu explorer le mécanisme par le biais duquel hantise et photographie se répondent, se lient, coïncident.

Il y a trois ans, j’apprends le décès de Claire. La nouvelle est si brutale. Sous un soleil sombre de novembre, l’annonce de sa récente mort transforme tout ce qui m'entoure en champ de ruines. Peu à peu, le rapport que j'entretiens envers médium photographique se voit intensifié devenant alors quasi obsédant. Très loin de regarder des photographies de mon amie, je cherche d'autres images qui comblent l’absence et pour cela je vais à leur rencontre...

Vivre un deuil c’est perdre une partie de soi, mais c’est surtout perdre une partie de son discernement. Brève sortie de la réalité, tout est remis en perspective et lorsque la fiction s’invite, elle soulage le cœur. Le médium photographique possède une part fictive dans le sens où son existence prend appui sur la capture énigmatique de la lumière. Celle-ci est faite de minces particules appelées photons. Notre acuité visuelle permet à notre rétine de ne jamais percevoir l’irrégularité des intervalles de temps entre deux photons successifs, ils arrivent pourtant à des intervalles de temps aléatoires. Tandis que le médium photographique est capable quant à lui de percevoir ces irrégularités. En filigrane de ce que nous voyons dans l’immédiat, il y a ce que l’on pourrait voir, à peine perceptible.

Le médium photographique a toujours dansé avec la mort, ses premiers usages allaient des portraits mortuaires à la tentative de communiquer avec des fantômes. On se saisit d’une image photographique avec mélancolie, elle incarne ce qui a été et ce que nous aimerions sans doute (re)vivre, (re)sentir ou (re)voir. Elle a la capacité d’entrer en nous, on la rencontre et elle nous emmène en dehors de toute réalité immédiate. Même si elle se rapporte au réel et qu’elle peut nous confronter au temps présent, lorsqu’elle dialogue en nous c’est souvent notre désir qui entre en jeu. L’envie de voir permet de générer des récits faits d’images là où les mots peuvent ne plus suffire. L’étoile est lointaine mais elle brille, fort. Son scintillement nous attire et fait parler le silence.

L’élaboration des procédés photographiques que nous connaissons aujourd’hui fut à la fois dense et perturbante. Dès les premières tentatives, les spécificités du médium ont façonné un rapport particulier au temps présent et au temps passé. Notamment car les photons ne sont pas perçus par un appareil ou procédé photographique comme ils seraient perçus par notre rétine. La lumière figée en une image photographique devient automatiquement une image fantasmée et dans le désir de voir l’invisible nous plongeons allègrement dans la part fictive du réel.

Entre un présent actif et son passé réminiscent, c’est ici que se place l’image photographique. Un signal qui a l’opportunité de nous soulager ; nous sommes happé.e.s, ultime survivance. Se laisser guider par les lueurs permet de faire acte de résistance, accroché.e.s à la lumière comme nous le sommes les un.e.s aux autres.

  • Fiona Segadães Da Silva
  • Fiona Segadães Da Silva
  • 14x20 cm
  • 130
  • Fiona Segadães Da Silva
  • ésam Caen
  • spirale métallique, wire-o
  • décembre, 2022
  • 1 exemplaire (+ 5 sur papier standard)
  • laser
  • Olin bulk 90gr, DCP satiné 250 gr et Pop’Set Virgin Pulp Galet 120gr
  • Caen
  • imprimé et façonné grâce à l’aide de Vincent Coatantiec